Par Michel Diaz (Directeur associé, Féfaur) et Elodie Primo (CEO, MOS-MindOnSite).
MOS-MindOnSite est bien placé pour distinguer les diverses “sensibilités digital learning” qui s’expriment partout où ce leader européen des plateformes de formation intervient. (En tant que filiale de Demos (sous pavillon chinois depuis plusieurs années), l’éditeur suisse possède par ailleurs un point de vue privilégié sur le digital learning dans la zone Asie-Pacifique.)
La diversité existe dans tous les compartiments du jeu : expérience et engagement des apprenants, contenus qu’il faut localiser (jusqu’où ? À quel coût ?), infrastructure de réseau impliquant des choix de design pédagogique, culture de la formation issue de systèmes d’éducation jamais superposables, portails de formation…
Pour Elodie Primo, ces spécificités se font jour notamment au moment de l’appel d’offre : “Les RFP (Request For Proposal (appels d’offre)) diffèrent selon qu’ils émanent du monde anglo-saxon (UK-US), d’Europe ou d’Asie. Si d’une façon générale la couverture fonctionnelle souhaitée va en augmentant, on constate toutefois que le Royaume-Uni et des Etats-Unis sont moins exigeants dans ce domaine comme dans celui de la qualité du dispositif et la sécurité des données et des contenus. L’Asie est quant à elle plus “geek” : les apprenants préfèrent se former à partir de contenus gamifiés sur leurs smartphones.”
Échapper à l’étroitesse du cadre national présente des avantages. D’abord celui d’être informé (un responsable formation informé en vaut deux), et de pouvoir s’inspirer éventuellement de ce qui se passe ailleurs. Ensuite, celui de nouer des collaborations avec ses homologues à l’étranger. Ces pratiques existent parfois, pas toujours, dans les entreprises globales, mais on sait la difficulté de décloisonner des systèmes de formation largement encore nationaux. Paradoxalement les PME disposant d’un réseau de partenaires à l’étranger sont souvent plus avancées… “Parce que les enjeux de la formation sont alors cruciaux, ajoute Elodie Primo : la performance d’une PME à l’exportation dépend des compétences commerciales et produits de son réseau de distribution… La formation peut beaucoup !”
Mais sortir d’une vision hexagonale du digital learning, c’est aussi être à même d’en reconnaître les spécificités dont on rougira d’autant moins rougir qu’elles nourrissent à leur tour les leaders mondiaux de l’offre !
Au fond, le défi est celui de la meilleure harmonisation possible entre le local et le global, ce que d’aucuns qualifient de “glocal”. (Parmi les autres points abordés le 14 mars à 11h : Apps et offline, modes de paiements, localisation des contenus…)
Pour participer au webinaire, du 14 mars 2019 à 11h : “5 leçons du digital learning sans frontières” - pour une approche globale-locale du digital learning.
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